Il est tentant d'écrire que l'inductance (ou self-induction) de
l'enroulement est le rapport entre le flux de B à travers
l'enroulement, soit et le courant le traversant.
Cette formule est vraie dans un matériau de perméabilité
constante (en fonction de I), comme l'air, mais n'a pas de sens dans
le cas d'un noyau ferromagnétique. Il faut dans ce dernier cas
prendre la définition la plus générale de l'inductance, qui est
la dérivée de par rapport à I. Sous les hypothèses
ayant conduit à l'équation (3) du paragraphe précédent,
la loi d'Ampère donne .
Comme par ailleurs l'application du théroème de dérivation
des fonctions composées conduit à :
il vient :
avec :
Cette dernière quantité est appelée perméabilité apparente ou
perméabilité dynamique. C'est la pente de la tangente à la
courbe B = f(H) au point de polarisation du bobinage. La relation
(4) montre que l'inductance du bobinage se calcule comme dans le cas
d'un matériau linéaire en remplaçant la perméabilité par
la perméabilité apparente. Tous les matériaux ferromagnétiques
présentent une courbe B=f(H) applatie pour les grandes valeurs de
H. Cette caractéristique a pour conséquence une diminution de
l'inductance d'un bobinage sur noyau ferromagnétique lorsque le
courant qui le traverse croît.